Nature

Nature, que ta beauté sublime me rend rêveuse,
Qui t’a créée si belle et si majestueuse,
Quel est le peintre dont la palette fabuleuse,
T’a paré de couleurs aux teintes lumineuses ?

Que ta terre est richesse, que tu es généreuse !
De ton ventre fécond germe graine savoureuse,
Dans tes veines coule une eau cristalline et précieuse,
Et ton sein nous abreuve de boissons capiteuses.

De tes larmes de pluie en chutes tumultueuses,
Jaillissent des montagnes tes sources copieuses,
Qui arrosent la plaine en crues limoneuses,
Et terminent le voyage dans les vagues écumeuses.

Prends garde à ton écorce ! Une espèce bien curieuse,
Qui de ton harmonie n’est pas toujours soucieuse,
Trouble ton équilibre. Gente peu scrupuleuse,
Menace ta survie devenue périlleuse.

Ta forêt d’émeraude telle une cathédrale,
Dont les colonnes sans nombre et la voûte végétale,
Tremblent d’un dernier sursaut face au tranchant métal,
Se flétrit et gémit en grinçant récital.

Tes rivières charrient une boue qui exhale,
Les fétides vapeurs d’une pollution fatale,
Qui coule dans tes ruisseaux et les collines dévale,
Pour mourir dans la mer, dernier lit sépulcral.

Enfin ! Tu trembles de colère, mets fin aux saturnales,
De l’homme qui répand son poison infernal,
Et tu craches ta lave sur toutes ses bacchanales,
Libérant ta révolte contre cet être immoral.

De ton déchaînement, des tempêtes en rafales,
S’abattent sur le monde en ouragan brutal,
Par ces bouleversements, nous donnes-tu le signal,
Que ta fureur annonce l’insurrection finale ?

Fantalune

Donneuse
mais
Létale