Etonnant ???

Y aura-t-il une édition 2010 du célèbre festival Furia ? Selon nos informations, l’agglomération de Cergy-Pontoise n’est pas prête à verser les 400 000 € de subvention qu’elle attribue d’ordinaire au festival de musique urbaine. Une somme nécessaire à la survie de cet événement qui réunit durant deux jours en juin des milliers de spectateurs sur la base de loisirs de Cergy-Neuville.

Le 15 décembre 2009, en adoptant son budget 2010, l’agglomération n’a pas attribué la ligne budgétaire habituelle à l’association organisatrice Vivre vite.

Des dépenses dans le flou

« A ce jour, on ne nous a pas présenté de projet pour le festival en 2010 et l’agglomération n’a pas passé commande, réagit Dominique Gillot, vice-présidente (PS) de l’agglomération. Nous nous sommes clairement interrogés, nous ne pouvons pas continuer ainsi avec ce festival qui a du mal à s’en sortir depuis trois ans. Nous avons déjà eu à deux reprises un débat sur l’intérêt de le maintenir et ce en présence de Mohamed Bahnas, son organisateur. C’est un coup de semonce très fort. » L’élue évoque également les difficultés rencontrées ces derniers mois pour obtenir les comptes de l’édition 2009 qui s’était déroulée les 5 et 6 juillet. « Nous sommes dans le flou sur les dépenses, les remboursements et même sur la fréquentation. Le président a pris une décision politique, on arrête les frais. » Sans le soutien financier de l’agglomération de Cergy-Pontoise, l’édition 2010 de Furia paraît impossible à mettre en oeuvre même si pour l’heure rien ne semble remis en question du côté des organisateurs (lire encadré) . Reste à savoir comment la région Ile-de-France et le département du Val-d’Oise, également financeurs, vont réagir à la décision de l’agglomération. « Le conseil général suivra s’il peut croire encore une fois à un équilibre. Sans cela, on va droit dans le mur », poursuit Dominique Gillot, également vice-présidente du conseil général en charge de la culture.
L’an passé, le département avait accordé à Furia une subvention de 150 000 € . Le désengagement de l’agglomération ne remet pas en cause la mise à disposition de la base de loisirs aux organisateurs. « Nous n’interdisons rien. Si l’association a les moyens d’organiser Furia, elle le fera à l’endroit prévu », conclut Dominique Gillot.